Justice des mineurs

La protection judiciaire de la jeunesse (PJJ)

Protéger, éduquer, insérer

La direction de la protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ) est une direction du ministère de la Justice. Elle a pour cœur de mission la prise en charge des mineurs en danger, dans le cadre de la justice civile, et l’action éducative dans le cadre pénal. Elle prend en charge et encadre les mineurs qui font l’objet d’une décision de justice pour leur permettre de mieux appréhender leurs difficultés et de s’insérer dans la société.

Il s’agit d’éduquer, de protéger et d’insérer les mineurs confrontés à la justice, dans un objectif de lutte efficace contre la récidive.

L’objectif est de donner l’occasion à ces jeunes, dont certains sont en rupture familiale, sociale et scolaire, d’éprouver qu’un cadre strict peut être une protection et un marchepied vers un futur meilleur. Cela implique de s’adapter aux besoins de ces adolescents, à leurs capacités, de nourrir leur curiosité et de les aider à acquérir de nouvelles compétences. 

Au quotidien, les professionnels mènent, en équipe pluridisciplinaire (éducateurs, assistants sociaux, psychologues, professeurs techniques, infirmières), des actions d’éducation, d’insertion sociale et professionnelle en direction des jeunes.

Afin de favoriser une prise en charge adaptée aux besoins et aux évolutions d’adolescents souvent en grande difficulté, la PJJ dispose d’une large palette de solutions dont le déploiement est assuré grâce à la complémentarité des structures éducatives. La PJJ pilote et coordonne des services de milieu ouvert et d’insertion mais aussi des dispositifs diversifiés et individualisés de placement.

La PJJ se mobilise avec l’ensemble des acteurs de la justice des mineurs et de nombreux partenaires dans les domaines de l’éducation, de l’insertion, de la culture, du sport et de la santé, pour apporter une réponse adaptée à la situation de chaque mineur qui lui est confié.

La PJJ en quelques chiffres

En 2023, 136 938 jeunes ont été pris en charge par la PJJ (sur le plan pénal et civil).

En matière pénale, 80 051 mineurs ont été pris en charge par les services publics ou associatifs de la PJJ (soit 58% des jeunes suivis).

En matière civile, 55 003 mineurs ont été pris en charge au titre de l’enfance en danger ou de la protection des jeunes majeurs par un service public ou associatif de la PJJ (soit 41% des jeunes suivis).

Un mineur peut être pris en charge à la fois sur les plans civil et pénal. C’était le cas pour 1 884 jeunes en 2023 (soit 0.8% des jeunes suivis).La PJJ a suivi 231 080 mesures en 2023, qui se répartissent comme suit : 

55% sont des mesures de milieu ouvert

La majorité des jeunes suivis par la PJJ le sont en milieu ouvert (dans leur lieu de vie habituel). Ils sont accompagnés par un éducateur référent. L’objectif est de les guider vers une insertion sociale et professionnelle durable et de tout mettre en œuvre pour éviter la récidive.

  • 41% sont des mesures d’investigation

Grâce à ces évaluations sur l’environnement du jeune et de sa famille, au pénal comme au civil, les professionnels de la PJJ apportent une aide à la décision du magistrat. La prise en charge des jeunes est individualisée.

  • 4% sont des mesures de placement (tous établissements confondus : foyers de la PJJ, familles d’accueil de la PJJ, centres éducatifs renforcés, centres éducatifs fermés, etc.)

Répartition :

  • Foyers (44% des mesures de placement)
    Il s’agit de lieux de placement collectif.
  • Familles d’accueil de la PJJ, foyers pour jeunes travailleurs, lieux de vie (23% des mesures de placement)
  • Centres éducatifs fermés (CEF, 22% des mesures de placement)
    Il s’agit d’un dispositif de placement pensé comme une alternative à l’incarcération pour les mineurs de 13 à 18 ans les plus ancrés dans la délinquance et aux profils les plus complexes.
    Ils sont destinés à la prise en charge exclusive de 12 mineurs maximum par CEF, multi-réitérants, multirécidivistes ou ayant commis des faits d’une particulière gravité.
  • Centres éducatifs renforcés (CER, 11% des mesures de placement)
    Il s’agit de structures de placement permettant des séjours dits « de rupture », durant desquels les mineurs ne sont plus en contact avec leur environnement habituel et sont encadrés par des professionnels de la PJJ.
  • Nombre d’établissements et services : 228 établissements et services du secteur public et 965 établissements et services du secteur associatif habilité.

Par ailleurs, les mineurs détenus représentent environ 1% de la population carcérale (828 mineurs détenus au 1er septembre 2024).

Liens utiles 

Espace dédié à la justice des mineurs sur le site internet du ministère

Justice des mineurs | Ministère de la justice

Réforme de la justice pénale des mineurs

(avec la création d’un code de la justice pénale des mineurs)

2021 (entrée en vigueur)

La réforme de la justice pénale des mineurs entre en vigueur | Ministère de la justice

2023 (bilan à 2 ans – remise d’un rapport au Parlement)

Code de la justice pénale des mineurs : un bilan positif deux ans après son application | Ministère de la justice

Glossaire

CEFCentre éducatif fermé
CER       Centre éducatif renforcé
CJContrôle judiciaire
DPJJDirection de la protection judiciaire de la jeunesse
PJJProtection judiciaire de la jeunesse
TPETribunal pour enfants
TIGTravail d’intérêt général
TJTribunal judiciaire